article

Mauvais signes en entrevue : Quand refuser le poste

Apprenez à repérer les signaux d'alarme cruciaux lors d'entretiens d'embauche : du comportement non professionnel aux détails de poste flous. Prenez des décisions éclairées sur les offres d'emploi avec les conseils d'experts d'Adecco Canada.

6 minutes

3rd of July, 2024 Adecco

Découvrez les principaux signaux d'alarme lors d'un entretien d'embauche qui pourraient indiquer un environnement de travail problématique. Apprenez quand envisager de refuser une offre d'emploi en fonction du comportement des intervieweurs, du chaos organisationnel, du manque de clarté du poste, du taux de roulement et d'une morale basse.

employé frustré au travail

Le Web regorge de conseils détaillés sur comment passer vos entrevues haut la main et comment les préparer. Cependant, ils partent tous du principe que vous ne refuserez pas le poste.

À la fin d’une entrevue, vous pourriez vous rendre compte que vous souhaitez en rester là. C’est une décision valide.

Rappelez-vous que les entrevues permettent autant aux candidats de savoir s’ils veulent le poste qu’aux employeurs de les évaluer. L’entrevue est un moment crucial pour savoir s’il vaut mieux refuser le poste. Profitez-en pour repérer les signes évidents qu’il vaut mieux passer votre chemin.

Continuez à lire pour savoir ce qu’il faut surveiller. Allons-y!

Le responsable du recrutement manque de professionnalisme pendant l’entrevue

Le comportement du responsable du recrutement peut en dire long sur l’entreprise.

S’il critique ouvertement d’anciens employés (ou pire, des employés actuels), votre alarme interne doit sonner. Ce type de comportement annonce une culture de la médisance. Dans un milieu professionnel, on ne divulgue pas de renseignements personnels.

Prêtez aussi attention à la manière dont il vous traite. S’il arrive très en retard, monopolise la conversation, évite vos questions ou se montre condescendant, prenez-en note : ce sont les signes d’un gestionnaire avec lequel il pourrait-être difficile de travailler. Le comportement du responsable de l’entrevue vous donne souvent une bonne idée de ce que vous vivrez tous les jours si vous acceptez le poste.

Il va sans dire que le racisme, le sexisme, l’âgisme et toutes les autres formes de discrimination sont strictement inacceptables. Si votre interlocuteur fait des remarques discriminatoires ou pose des questions inappropriées, pensez sérieusement à ne pas aller plus loin.

Le responsable du recrutement est incapable de donner des détails sur le poste

Le responsable n’a pas à connaître l’assurance maladie comme le fond de sa poche; en revanche, il devrait connaître les grandes lignes du poste et des avantages.

Voici quelques renseignements clés qu’il doit être capable de vous donner :

  • Responsabilités du poste
  • Attentes en matière de rendement
  • Horaire de travail
  • Lieu de travail ou modalités de télétravail
  • Gestionnaire immédiat
  • Avantages
  • Congés
  • Équipement et outils fournis
  • Rémunération (parfois négociée plus loin dans le processus)

S’il évite intentionnellement ces points ou si ses réponses sont vagues ou contradictoires, c’est mauvais signe : une question sans réponse ne présage rien de bon.

Évidemment, cela ne veut pas dire qu’il faut claquer la porte si vous n’obtenez pas une réponse sur-le-champ. Vous pouvez lui demander de faire remonter votre question, et prendre votre décision une fois que vous avez eu la réponse.

Ce qu’il faut retenir, c’est que cette décision doit reposer sur des renseignements clairs. Il revient à l’employeur de rendre le processus de recrutement le plus transparent possible; ces questions sont donc légitimes.

Vous réalisez que les employés ne restent pas longtemps

Le taux de roulement d’une entreprise peut être très révélateur. Demander combien de temps les employés restent est toujours une bonne idée.

S’ils vous reçoivent parce qu’un employé a démissionné au bout d’une semaine, soyez vigilant. En général, si le gestionnaire est bon, les employés sont loyaux. Bien sûr, les démissions sont chose commune, mais vous avez tout à gagner à savoir si celle-ci s’est faite à l’amiable ou si elle résulte d’un mauvais environnement de travail.

N’hésitez pas à mettre votre réseau virtuel à profit pour en savoir plus – peut-être que vous connaissez quelqu’un dans l’entreprise! Si vous avez un profil LinkedIn, il vous suffit d’y trouver l’entreprise pour voir si vos contacts y travaillent ou y ont travaillé. Posez-leur quelques questions sur l’environnement de travail, les gestionnaires, les avantages, la culture d’entreprise et les opportunités de perfectionnement professionnel ­– c’est l’un des meilleurs moyens de savoir si le poste est réellement fait pour vous!

Le processus d’entrevue est désorganisé

Votre entrevue a-t-elle été reportée? La réception était-elle au courant de votre arrivée? Le responsable du recrutement avait-il préparé ses questions? Dans une entreprise de qualité, les candidats sont respectés tout au long du processus. Une entrevue mal préparée est probablement symptomatique d’autres problèmes.

De plus, le niveau de préparation de l’entrevue est indicatif du processus d’intégration; si l’entrevue est désorganisée, fort à parier que vous serez probablement laissé à vous-même lorsque vous entrerez en fonction.

En théorie, l’entrevue sert de vitrine aux employeurs pour séduire les candidats. Si elle est mal préparée, inquiétez-vous.

L’entrevue ne vous dit pas grand-chose sur le poste

Avant d’accepter une offre, vous devez savoir à quoi ressembleront vos semaines. Un titre d’emploi, ce n’est pas suffisant. Le responsable du recrutement doit vous décrire le poste clairement et en détail pour que vous puissiez évaluer la rémunération et les avantages et vous décider.

Il doit être capable de décrire les responsabilités, les attentes en matière de performance et les types de projets qui vous attendent et pouvoir vous dire comment ces exigences évolueront sur un mois, trois mois, six mois, un an…

Ne sous-estimez pas l’importance de ces détails. Ils doivent être au centre de votre décision : si votre employeur n’est pas transparent, vous allez au-devant de vilaines surprises, de déceptions et d’autres problèmes.

Vous réalisez que le moral est faible

C’est là que votre intelligence émotionnelle entre en jeu, car il vous faudra lire entre les lignes. Le moral de l’équipe transpire-t-il dans l’entrevue?

Demandez au responsable du recrutement pourquoi il aime son poste et comment il vit l’entreprise. Écoutez ce qu’il dit, mais aussi comment il le dit. Ses réponses sentent-elles le réchauffé? Ses réactions sont-elles sincères?

Dès que vous passez la porte, chaque personne que vous croisez peut vous en apprendre beaucoup sur la culture de l’entreprise. Le responsable du recrutement, plus que quiconque, devrait se montrer motivé et vous donner envie de vous joindre à l’équipe et aux projets. Si vous croisez beaucoup d’employés abattus et démotivés, c’est une alerte de plus sur votre radar. La démoralisation est aussi contagieuse que la motivation : réfléchissez bien avant de rejoindre une entreprise dont le personnel ne semble pas épanoui!

Maintenant que vous savez repérer les mauvais signes, pourquoi ne pas jeter un coup d’œil aux dernières offres d’emploi sur le site d’Adecco Canada? Vous y trouverez des postes dans presque tous les secteurs et dans tout le pays. Nul doute que vous trouverez chaussure à votre pied!